Les Editions Bof

Elisa est atteinte de surdité depuis ses 4 ans, comme toute héroïne censée susciter l’apitoiement du lecteur. L’accident de voiture qui a emporté ses parents l’a privée de son ouïe et du plaisir simple d’entendre son prénom, le chant des oiseaux et le « je t’aime » qui comblerait le vide de son existence solitaire et silencieuse. Et pitoyable.

Orpheline au handicap non pris en charge par la sécu américaine, la belle Elisa cumule évidemment les malchances et désespère de ne trouver personne pour la comprendre. Mais les « grands hasards de la vie » placent Nicolas sur sa route. Il joue du piano au café de l’université et si les vibrations de l’instrument, tout près de sa table, attirent son attention, c’est le regard muet du musicien taciturne qui bouleverse Elisa. Car oui, elle reconnaît le beau jeune homme.

C’était le petit garçon qui se trouvait dans l’autre voiture, celle du chauffard ivre qui les avait percutés, elle et toute sa famille…

C’est de manière prévisible qu’Elisa oscillera entre reproches contre le pauvre garçon, lui-même victime de cette tragédie, et élans passionnés pour celui qui tente de réhabituer son oreille à la perception des sons, au mépris de toute logique scientifique. Préparez-vous pour la happy ending la plus prévisible qui soit, sur fond d’une mélodie composée par Nicolas pour Elisa, la première musique qu’elle entendra parfaitement après des années de galère et d'isolement.